J’ai complété marathon
numéro 7, le 25 septembre 2011. Deux jours plus tard, je n’ai pas de crampes, je
n’ai pas de douleur et je n’ai pas de cerveau. D’accord… d’accord… il est
encore là… les choses sont seulement un peu embrouillé. La coordination… correct…
la motricité… correct… concentration au bureau… AUCUNE CHANCE. Le troisième
jour… le nuage est parti et le cerveau est fonctionnel… du moins il fonctionne
comme il a toujours fonctionné.
Mes six marathons
précédents ont toujours été à propos des MES performances… JE devais aller la
distance. Pas celui-ci… celui-ci était à propos de courir avec 18 20
adolescents d’Étudiants dans la course. (EDLC). 30 mentors et moi-même se sont
entraînés avec 30 jeunes depuis octobre 2010. Plusieurs blessures et autres choses
plus tard, nous avons 18 jeunes à la ligne de départ. (Plus 1 jeune de l’année
précédente et un autre que nous avons perdu durant l’année qui a soudainement
apparu de lui-même sur le pont.)
Dimanche matin, 6:30, je
vais chercher Carl, un des jeune, et nous conduisons autour du parc
Maisonneuve. Nous voyons les pancartes du 39 km, 40 km, 41 km, 42 km et nous voyons caché dans le parc la
ligne d’arrivée elle-même pendant que nous nous rendons au Centre
Pierre-Charbonneau. On a un sourire fendu d’oreille à oreille… çà pas de bon
sens… c’est l’heure. Je stationne la fourgonnette et nous sortons parmi tous
les autres. Pour une fois, tout le monde arrive tôt. L’autobus quitte pour le
pont Jacques Cartier à 7:00 heures et tout le monde arrive longtemps à l’avance.
Notre dimanche matin "normal", les jeunes sont LENT… quelqu’un on
l’air pas avoir dormi de la semaine. PAS CETTE FOIS ICI. Je vois des jeunes
courir partout comme des hamsters ivres avec expresso.
Nous mettons tous des
touches finales de "Body Glide", on met des gels dans les sacs
d’hydratation et je vois quelques jeunes sortir des buissons avec des problèmes
d’hydratation.
Ok… dans le bus… BOOM…
nous sommes au pont… Eh? Comment que çà c’est passé si vite. Nous ramassons nos
choses et poof… derrière la ligne de départ. Benoît donne son discours. Il est
toujours le leader le plus exubérant pour les jeunes (et les mentors.)
Soudainement je dois courir moi aussi sur le côté du pont avec des
problèmes d’hydratation. À mon retour, Zaher est parmi nous. Je pensais qu’on
l’avait perdu en Juin et je saute à côté de lui pour lui serré la main. Il dit
qu’il ne s’est pas entraîné autant qu’il aurait voulu mais qu’il voulait être
parmi nous. Je suis tellement heureux qu’il est là avec nous.
C’est l’heure… nous nous
séparons dans nos 4 groupes habituels. Je suis avec le groupe 3. Fany, Guillaume, Marie-Josée, David,
Marie-Pier sont les mentors. Carl-Alexandre, Jessica, Sarah, Soukaina sont les
étudiants. Je suis désigné comme "chameau" officiel. J’ai ma ceinture
d’hydratation énorme avec 2 bouteilles. (Une pour l’eau et l’autre pour le
Gatorade) Dans ma pochette, j’ai 2 bouteilles de gel ainsi quelques pochettes
de gels pour les autres. Notre groupe a un plan de 6:30 à 6:45 au km.
5...4...3...2...1... Boom... c’est parti !!! Nous restons vers la droite avec les étudiants et nous maintenant notre cadence. En bas vers l’Île Jean Drapeau, nous essayons de ne pas aller trop vite. Pas trop long après, nous voyons la première pancarte. (1 km de 42 km) donc… restant fidèle à moi-même je cris aussi fort que je peux, "Seulement 41.1 kilomètres de reste !!!" Voilà la description de mon attitude pour le reste du parcours. Durant les prochains kilomètres, je pointe les personnes dans les buissons, je fais des blagues… et Oooops au kilomètre 7, je fais Bye Bye et je vais me cacher dans les buissons. Tada !! Tout fini… je rattrape le groupe.
On fur et à mesure qu’on
avance en kilomètres, Soukaina, David et Marie-Pier perd du terrain. Ils ont
choisi une cadence de 7:00 par km donc tout naturellement nous commençons à les
perdre de vu. Ici et là sur l’Île Jean Drapeau, on avait quelques endroits avec
des foules mais maintenant vers Griffintown, on voit plus de voitures et moins
de personnes. La cadence est bonne, nous marchons les points de ravitaillement,
remerciant les bénévoles et de retour à la bonne cadence. En pas de temps,
(Actuellement 2 heures) nous arrivons au km 19 et nous voyons le pont Jacques
Cartier, d’où nous avons débuté cet aventure. Nous voyons la "gang"
du demi-marathon se rendre vers Montréal et SURPRISE… la famille à Sarah se
présente avec des pretzels bonbons et autres gu-gus. Je suis encore désigné
comme volontaire pour mettre des choses dans le sac.
Dans les alentours de 23 km, nous commençons à
dépasser du monde qui font le demi-marathon et devine qui nous rencontrons? Le
grand-père de Carl-Alexandre!!! Badabing badaboom c’est l’heure de la photo...
Badabing badaboom go...go… go…
Maintenant le "fun" commence… du km 25 au km 33, çà monte… et çà monte… et les FILLES attaques les côtes… à partir de ce moment, je ne suis plus aussi fout que j’étais. J’essaye juste de maintenir la cadence.
Nous arrivons au parc
Lafontaine, çà fait 3 heures et 27
km!!! Sur la rue St Joseph, au
28ième km, mon fils de 9 ans apparaît et cours vers moi. (Je le
cherchais mais le l’ai manqué!!) J’arrête pour jaser un peu, je lui donne un
gros calin et je cours recommence à courir après ma bande. Aaack!!! Le soleil
apparaît… nous avons commencé la journée avec 22°C et un haut facteur
humidex d’à peu près 30°C
et maintenant du SOLEIL!! Juste quand nous tournons sur St Laurent… L’OMBRE…
nous migrons tous vers la gauche pour se cacher en montant la rue St Laurent.
Nous rencontrons 2 gens: Réjean (un des mentors) et Zaher (du pont) et nous
montons la rue ensemble. Je commence à être un peu fatigué mais je continue à
être faire mon fou (mon état normal). On jase de banalités à propos de ceci et
cela… Réjean me demande où est la prochaine station de métro. (Il a été blessé
durant l’année, donc il saut de station à station) Je lui dit la prochaine est
la ligne d’arrivée. Il ralenti et dit: "Je ne peux pas garder la cadence
de ces jeunes je vais ralentir et attendre le prochain groupe."
Bon… la montée est fini,
mais arrivée au 36ième km, je ralenti soudainement et je commence à
marcher. Je n’ai pas dis à mes jambes d’arrêter, mes jambes ont juste arrêté…
çà c’est bizarre. Je continue à marcher et la bande continue à prendre de la
distance. Guillaume change de direction pour venir "checker" sur moi.
Je lui salut que je vas bien et je commence à courir de nouveau. Pas 10
secondes plus tard, ma vision commence à faire un tunnel et pour une fois dans
ma vie, je décide de ne pas faire l’idiot, je ralenti et je recommence à
marcher. En marchant, je commence à verser du gel dans ma gorge et j’avale du
"bon" Gatorade tout chaud. "Yummmmm". Réjean se rattrape à
moi et je ne vois plus mon groupe. Je vérifie ma montre Garmin en attendant que
mon pouls descende à quelque chose de plus normal pour que je peux recommencer
à courir. Çà c’est bizarre, mon pouls ne descend pas… il est coincé dans les
150… Réjean continue à me demander aux 30 seconds si je vais bien et je jure
que je vas être correct dès que mon pouls descend à quelque chose de plus normal.
Il continue à marcher avec moi et il rempli ma bouteille d’eau au point de
ravitaillement. Je lui remercie et je lui dis que je vais marcher le reste du
parcours et qu’il devrait partir sans moi. À contrecœur, il part et continue sa
course.
Je vois en avant le
départ de la course du 5 km.
Je me suis pas mal décider à marcher jusqu’à la ligne d’arrivée en traversant
le tapis qui enregistre mon temps au 37ième km. 20 minutes plus tard
un long 2 km
plus tard, j’entends crier par en arrière… "Gillllezzzz!!" Voici
Soukaina, David et Marie-Pier qui arrivent. Ils ralentissent un peu pendant que
je les raconte se qui s’est passé. Prochaine chose que je sais, j’ai un regain
d’énergie et nous recommençons tous à courir. Urrrk… Crampe !!! Je saute/bouette/cours quelques secondes et
tout semble fonctionner.
Cette dernière partie
nous commençons à une cadence de 7:15 au km et par moment nous montons à 6:00
au km. David a des crampes dans les côtes et Marie-Pier nous supplie de
ralentir à cause de crampe dans les jambes. Les trois mentors ont ben de la
misère à suivre Soukaina. J’ai toujours maintenu que si tous les étudiants
d’EDLC avaient la moitié de la volonté de cette petite fille, ils auraient tous
finis en 2 heures!!! Je supplie qu’elle ne va pas faire un sprint dans les
mètres finales de la course parce que je sans doute m’évanouir. Finalement je
vois la pancarte du 41ième km et nous tournons sur la rue Viau. Par
chance, c’est toujours en descendant, on peut maintenir la cadence. VOILÀ la
pancarte du 42ième km!!! Nous arrivons à la rue Sherbrooke et nous
tournons dans le parc. Nous gardons la droite et Soukaina nous pogne les mains
et prochaine chose qu’on sait on est les quatre en ligne et nous traversons la
ligne d’arrivée. J’ai appris plus tard que le premier group 3 est arrivé 10
minutes en avance à 4:50:58 et nous voilà à 5:00:41. Voilà les bénévoles avec les médailles… Voilà
nous les portons… Nous sommes maintenant marathoniens.
On continue à trébucher/marcher vers l’avant, buvant de l’eau, ramassant yogourt, pommes mais on ignore le jus de légumes. Pendant qu’on était sur Viau, quelqu’un nous a dit que continuer vers la droite on trouvera la tente d’EDLC.
Les zombies et moi-même
se trainent les pieds vers la tente et nous rencontrons du monde ici et là. On
se serre ici… on se serre là…
J’entends l’histoire d’Yves qui comme moi était résigné à marcher vers la fin et son jeune Akim à continuer jusqu’à la ligne d’arrivée… seulement pour REVENIR 2 km… se joindre à Yves et il a fini avec lui. Donc Akim son marathon était de 46.2 km au lieu de 42.2 km!!
À la tente, on
s’embrasse encore… on a une table de massage et il y a des jeunes qui en
profitent. Encore des embrassades… encore des poignées de mains… Du nouveau
monde arrive… encore des embrassades….
Je me trouve un bout de terrain et je tombe par terre. J’avale mon yougourt, ma pomme et mon eau. Je remarque une pile de choses… NOS choses… Fantastique… je n’ai pas besoin de chercher l’autobus… Je me rappelle finalement d’enlever ma ceinture d’hydratation. Je fouille dans mon sac pour trouver mes Merrel Trail Gloves et ma nouvelle chemise du marathon de Montréal. On enlève la chemise, les espadrilles et les bas et je fais le changement. Finalement je lève la tête… On est tous là? Non… Karlenne n’est pas encore rentré. Je demande où elle est… on vérifie…
Prochaine chose que je
sais, la procession de zombies se dirige vers la rue Viau et on attend. Nous
nous trouvons à la pancarte du 42 ième km. Quelques coureurs descendent la rue;
nous applaudissons et nous crions pour les encourager le plus qu’on peut.
Prochaine chose que je sais, je vois des voitures de police. La police ré-ouvre
la rue Viau… je regarde l’heure… ben oui… çà fait 6 heures… Nous voyons encore
des coureurs descendre par le trottoir. Nous crions pour que le monde dégage et
on encourage tous les coureurs le mieux qu’on peut. Pas trop long après, les
officiels de la course ramassent la pancarte du 42ième km. Je pense
qu’il pourrait le laisser là un peu plus longtemps mais si je me plains, je
sais que d’autres personnes vont se plaindre qu’on ne nettoie pas assez vite.
Peut importe… on ne peut pas gagner.
Finalement, voici
Karlenne et son mentor Danick suivi de près d’un petit groupe de mentors et
jeunes d’EDLC. Notre groupe se mets à crier euphoriquement. Je
saute/bouette/cour de nouveau et je me rejoins au groupe. On se met tous à
crier… "E" "D" "L"
"C" ... "E"
"D" "L" "C"
... "E"
"D" "L" "C" !!!
Une tribu de chandailles
rouges se mets a courir les derniers 200 mètres. Toute la foule aide Danick et
Karlenne à se rendre jusqu’à la tente d’EDLC.
Les zombies commencent à se
réveiller et à marcher. Encore des embrassades… encore des poignées de mains…
et on traîne le groupe pour prendre la photo.
Ceci fut mon pire temps
au marathon, mais sans aucun doute ce fut ma meilleure expérience au marathon.
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