Friday, September 30, 2011

Il n'y a pas de marathon facile



J’ai complété marathon numéro 7, le 25 septembre 2011. Deux jours plus tard, je n’ai pas de crampes, je n’ai pas de douleur et je n’ai pas de cerveau. D’accord… d’accord… il est encore là… les choses sont seulement un peu embrouillé. La coordination… correct… la motricité… correct… concentration au bureau… AUCUNE CHANCE. Le troisième jour… le nuage est parti et le cerveau est fonctionnel… du moins il fonctionne comme il a toujours fonctionné.

Mes six marathons précédents ont toujours été à propos des MES performances… JE devais aller la distance. Pas celui-ci… celui-ci était à propos de courir avec 18 20 adolescents d’Étudiants dans la course. (EDLC). 30 mentors et moi-même se sont entraînés avec 30 jeunes depuis octobre 2010. Plusieurs blessures et autres choses plus tard, nous avons 18 jeunes à la ligne de départ. (Plus 1 jeune de l’année précédente et un autre que nous avons perdu durant l’année qui a soudainement apparu de lui-même sur le pont.)




Dimanche matin, 6:30, je vais chercher Carl, un des jeune, et nous conduisons autour du parc Maisonneuve. Nous voyons les pancartes du 39 km, 40 km, 41 km, 42 km et nous voyons caché dans le parc la ligne d’arrivée elle-même pendant que nous nous rendons au Centre Pierre-Charbonneau. On a un sourire fendu d’oreille à oreille… çà pas de bon sens… c’est l’heure. Je stationne la fourgonnette et nous sortons parmi tous les autres. Pour une fois, tout le monde arrive tôt. L’autobus quitte pour le pont Jacques Cartier à 7:00 heures et tout le monde arrive longtemps à l’avance. Notre dimanche matin "normal", les jeunes sont LENT… quelqu’un on l’air pas avoir dormi de la semaine. PAS CETTE FOIS ICI. Je vois des jeunes courir partout comme des hamsters ivres avec expresso. 




Nous mettons tous des touches finales de "Body Glide", on met des gels dans les sacs d’hydratation et je vois quelques jeunes sortir des buissons avec des problèmes d’hydratation.       

Ok… dans le bus… BOOM… nous sommes au pont… Eh? Comment que çà c’est passé si vite. Nous ramassons nos choses et poof… derrière la ligne de départ. Benoît donne son discours. Il est toujours le leader le plus exubérant pour les jeunes (et les mentors.)  



  Soudainement je dois courir moi aussi sur le côté du pont avec des problèmes d’hydratation. À mon retour, Zaher est parmi nous. Je pensais qu’on l’avait perdu en Juin et je saute à côté de lui pour lui serré la main. Il dit qu’il ne s’est pas entraîné autant qu’il aurait voulu mais qu’il voulait être parmi nous. Je suis tellement heureux qu’il est là avec nous.

C’est l’heure… nous nous séparons dans nos 4 groupes habituels. Je suis avec le groupe 3.  Fany, Guillaume, Marie-Josée, David, Marie-Pier sont les mentors. Carl-Alexandre, Jessica, Sarah, Soukaina sont les étudiants. Je suis désigné comme "chameau" officiel. J’ai ma ceinture d’hydratation énorme avec 2 bouteilles. (Une pour l’eau et l’autre pour le Gatorade) Dans ma pochette, j’ai 2 bouteilles de gel ainsi quelques pochettes de gels pour les autres. Notre groupe a un plan de 6:30 à 6:45 au km. 





5...4...3...2...1... Boom... c’est parti !!! Nous restons vers la droite avec les étudiants et nous maintenant notre cadence. En bas vers l’Île Jean Drapeau, nous essayons de ne pas aller trop vite. Pas trop long après, nous voyons la première pancarte. (1 km de 42 km) donc… restant fidèle à moi-même je cris aussi fort que je peux, "Seulement 41.1 kilomètres de reste !!!" Voilà la description de mon attitude pour le reste du parcours. Durant les prochains kilomètres, je pointe les personnes dans les buissons, je fais des blagues… et Oooops au kilomètre 7, je fais Bye Bye et je vais me cacher dans les buissons. Tada !!  Tout fini… je rattrape le groupe.

On fur et à mesure qu’on avance en kilomètres, Soukaina, David et Marie-Pier perd du terrain. Ils ont choisi une cadence de 7:00 par km donc tout naturellement nous commençons à les perdre de vu. Ici et là sur l’Île Jean Drapeau, on avait quelques endroits avec des foules mais maintenant vers Griffintown, on voit plus de voitures et moins de personnes. La cadence est bonne, nous marchons les points de ravitaillement, remerciant les bénévoles et de retour à la bonne cadence. En pas de temps, (Actuellement 2 heures) nous arrivons au km 19 et nous voyons le pont Jacques Cartier, d’où nous avons débuté cet aventure. Nous voyons la "gang" du demi-marathon se rendre vers Montréal et SURPRISE… la famille à Sarah se présente avec des pretzels bonbons et autres gu-gus. Je suis encore désigné comme volontaire pour mettre des choses dans le sac.

Dans les alentours de 23 km, nous commençons à dépasser du monde qui font le demi-marathon et devine qui nous rencontrons? Le grand-père de Carl-Alexandre!!! Badabing badaboom c’est l’heure de la photo... Badabing badaboom go...go… go…

Maintenant le "fun" commence… du km 25 au km 33, çà monte… et çà monte… et les FILLES attaques les côtes… à partir de ce moment, je ne suis plus aussi fout que j’étais. J’essaye juste de maintenir la cadence. 






Nous arrivons au parc Lafontaine, çà fait 3 heures et 27 km!!! Sur la rue St Joseph, au 28ième km, mon fils de 9 ans apparaît et cours vers moi. (Je le cherchais mais le l’ai manqué!!) J’arrête pour jaser un peu, je lui donne un gros calin et je cours recommence à courir après ma bande. Aaack!!! Le soleil apparaît… nous avons commencé la journée avec 22°C et un haut facteur humidex d’à peu près 30°C et maintenant du SOLEIL!! Juste quand nous tournons sur St Laurent… L’OMBRE… nous migrons tous vers la gauche pour se cacher en montant la rue St Laurent. Nous rencontrons 2 gens: Réjean (un des mentors) et Zaher (du pont) et nous montons la rue ensemble. Je commence à être un peu fatigué mais je continue à être faire mon fou (mon état normal). On jase de banalités à propos de ceci et cela… Réjean me demande où est la prochaine station de métro. (Il a été blessé durant l’année, donc il saut de station à station) Je lui dit la prochaine est la ligne d’arrivée. Il ralenti et dit: "Je ne peux pas garder la cadence de ces jeunes je vais ralentir et attendre le prochain groupe."

Bon… la montée est fini, mais arrivée au 36ième km, je ralenti soudainement et je commence à marcher. Je n’ai pas dis à mes jambes d’arrêter, mes jambes ont juste arrêté… çà c’est bizarre. Je continue à marcher et la bande continue à prendre de la distance. Guillaume change de direction pour venir "checker" sur moi. Je lui salut que je vas bien et je commence à courir de nouveau. Pas 10 secondes plus tard, ma vision commence à faire un tunnel et pour une fois dans ma vie, je décide de ne pas faire l’idiot, je ralenti et je recommence à marcher. En marchant, je commence à verser du gel dans ma gorge et j’avale du "bon" Gatorade tout chaud. "Yummmmm". Réjean se rattrape à moi et je ne vois plus mon groupe. Je vérifie ma montre Garmin en attendant que mon pouls descende à quelque chose de plus normal pour que je peux recommencer à courir. Çà c’est bizarre, mon pouls ne descend pas… il est coincé dans les 150… Réjean continue à me demander aux 30 seconds si je vais bien et je jure que je vas être correct dès que mon pouls descend à quelque chose de plus normal. Il continue à marcher avec moi et il rempli ma bouteille d’eau au point de ravitaillement. Je lui remercie et je lui dis que je vais marcher le reste du parcours et qu’il devrait partir sans moi. À contrecœur, il part et continue sa course. 

Je vois en avant le départ de la course du 5 km. Je me suis pas mal décider à marcher jusqu’à la ligne d’arrivée en traversant le tapis qui enregistre mon temps au 37ième km. 20 minutes plus tard un long 2 km plus tard, j’entends crier par en arrière… "Gillllezzzz!!" Voici Soukaina, David et Marie-Pier qui arrivent. Ils ralentissent un peu pendant que je les raconte se qui s’est passé. Prochaine chose que je sais, j’ai un regain d’énergie et nous recommençons tous à courir. Urrrk… Crampe !!!  Je saute/bouette/cours quelques secondes et tout semble fonctionner. 




Cette dernière partie nous commençons à une cadence de 7:15 au km et par moment nous montons à 6:00 au km. David a des crampes dans les côtes et Marie-Pier nous supplie de ralentir à cause de crampe dans les jambes. Les trois mentors ont ben de la misère à suivre Soukaina. J’ai toujours maintenu que si tous les étudiants d’EDLC avaient la moitié de la volonté de cette petite fille, ils auraient tous finis en 2 heures!!! Je supplie qu’elle ne va pas faire un sprint dans les mètres finales de la course parce que je sans doute m’évanouir. Finalement je vois la pancarte du 41ième km et nous tournons sur la rue Viau. Par chance, c’est toujours en descendant, on peut maintenir la cadence. VOILÀ la pancarte du 42ième km!!! Nous arrivons à la rue Sherbrooke et nous tournons dans le parc. Nous gardons la droite et Soukaina nous pogne les mains et prochaine chose qu’on sait on est les quatre en ligne et nous traversons la ligne d’arrivée. J’ai appris plus tard que le premier group 3 est arrivé 10 minutes en avance à 4:50:58 et nous voilà à 5:00:41.  Voilà les bénévoles avec les médailles… Voilà nous les portons… Nous sommes maintenant marathoniens. 




On continue à trébucher/marcher vers l’avant, buvant de l’eau, ramassant yogourt, pommes mais on ignore le jus de légumes. Pendant qu’on était sur Viau, quelqu’un nous a dit que continuer vers la droite on trouvera la tente d’EDLC.

Les zombies et moi-même se trainent les pieds vers la tente et nous rencontrons du monde ici et là. On se serre ici… on se serre là… 




J’entends l’histoire d’Yves qui comme moi était résigné à marcher vers la fin et son jeune Akim à continuer jusqu’à la ligne d’arrivée… seulement pour REVENIR 2 km… se joindre à Yves et il a fini avec lui. Donc Akim son marathon était de 46.2 km au lieu de 42.2 km!!

À la tente, on s’embrasse encore… on a une table de massage et il y a des jeunes qui en profitent. Encore des embrassades… encore des poignées de mains… Du nouveau monde arrive… encore des embrassades…. 





Je me trouve un bout de terrain et je tombe par terre. J’avale mon yougourt, ma pomme et mon eau. Je remarque une pile de choses… NOS choses… Fantastique… je n’ai pas besoin de chercher l’autobus… Je me rappelle finalement d’enlever ma ceinture d’hydratation. Je fouille dans mon sac pour trouver mes Merrel Trail Gloves et ma nouvelle chemise du marathon de Montréal. On enlève la chemise, les espadrilles et les bas et je fais le changement. Finalement je lève la tête… On est tous là? Non… Karlenne n’est pas encore rentré. Je demande où elle est… on vérifie…

Prochaine chose que je sais, la procession de zombies se dirige vers la rue Viau et on attend. Nous nous trouvons à la pancarte du 42 ième km. Quelques coureurs descendent la rue; nous applaudissons et nous crions pour les encourager le plus qu’on peut. Prochaine chose que je sais, je vois des voitures de police. La police ré-ouvre la rue Viau… je regarde l’heure… ben oui… çà fait 6 heures… Nous voyons encore des coureurs descendre par le trottoir. Nous crions pour que le monde dégage et on encourage tous les coureurs le mieux qu’on peut. Pas trop long après, les officiels de la course ramassent la pancarte du 42ième km. Je pense qu’il pourrait le laisser là un peu plus longtemps mais si je me plains, je sais que d’autres personnes vont se plaindre qu’on ne nettoie pas assez vite. Peut importe… on ne peut pas gagner.

Finalement, voici Karlenne et son mentor Danick suivi de près d’un petit groupe de mentors et jeunes d’EDLC. Notre groupe se mets à crier euphoriquement. Je saute/bouette/cour de nouveau et je me rejoins au groupe. On se met tous à crier… "E"  "D"  "L"  "C" ... "E"  "D"  "L"  "C"  ... "E"  "D"  "L"  "C" !!!

Une tribu de chandailles rouges se mets a courir les derniers 200 mètres. Toute la foule aide Danick et Karlenne à se rendre jusqu’à la tente d’EDLC. 



Les zombies commencent à se réveiller et à marcher. Encore des embrassades… encore des poignées de mains… et on traîne le groupe pour prendre la photo.

Ceci fut mon pire temps au marathon, mais sans aucun doute ce fut ma meilleure expérience au marathon.



Thursday, September 29, 2011

There is no such thing as an easy marathon

"Il n'y a pas de marathon facile" version française ici

I just finished marathon number 7 on September 25th 2011. Two days later and I don't have any cramps, I don't have and pain and I don't have any brain.

Ok... Ok... it's there... just things are fuzzy. Hand eye coordination... check... motor skills... check... trying to actually concentrate on work... NOT A CHANCE. The third day... cloud is gone... brain is functional... well it's working like it does normally anyways.

My 6 previous marathons have always been about doing MY best time... about ME going the distance. Not this one... this one was about running with 18 19 kids from Étudiants dans la course (Students on the Run). I and 30 mentors have been training with 30 kids since last October. Lots of injuries and other stuff later, we had 18 kids at the starting line. (Plus one from last year and one who we lost during the year who suddenly appeared on the bridge on his own.)


Sunday morning, close to 6:30 am, I pick up Carl, one of the kids, and we drive around the Maisonneuve Park and see the signs 39 km, 40 km, 41 km, 42 km and we catch a glimpse of the finish line itself while we go to the Centre Pierre Charbonneau. We're grinning ear to ear... it's unreal... it's go time. I park the van and we're out with all the others. Everyone is getting there early. The bus leaves for the Jacques-Cartier Bridge at 7:00 am and everyone is arriving way ahead of time. 

Our "normal" Sunday mornings here, the kids arrived SLOOOWLY... some looking like they haven't slept all week. NOT THIS TIME. They were bouncing around like hamsters on espresso. 


We're all doing the final touches of "Body Glide", putting gels in the fanny packs and I see a few kids pop out of the bushes to relieve "hydration" issues.

Ok... In the bus... BOOM... we're at the bridge... Wha?  How'd that happen so fast?  We get our stuff and poof... behind the starting line we go. Benoît does a great speech. He is always the most exuberant leader for the kids (and mentors too.) 


I rush away to the side of the bridge for "hydration" issues myself. When I come back, Zaher is there with us. I thought we lost him in June and jump over and shake his hand. He says he hasn't trained as much as he wanted to but he wanted to be here. I'm so glad he made it with us. 

It's go time... we separate into our 4 regular groups. I'm with group 3. Fany, Guillaume, Marie-Josée, David, Marie-Pier are the mentors. Carl-Alexandre, Jessica, Sarah, Soukaina are the students. I'm designated official "mule". I have my huge fuel belt with 2 bottles. (One for Gatorade and one for water). In the pouch I have 2 bottles of gel plus a few extra individual pouches of gel for others. Our group has a plan of 6:30 to 6:45 per km. 


5...4...3...2...1... Boom... we're off! We're keeping off to the right with the students maintaining our pace. Down we go to Ile Jean Drapeau, trying not to go too fast. Not too long after, we see the first sign (1 km of 42 km) so... me being me... what do I do?  I scream at the top of my lungs, "Only 41.1 kilometers  to go !!!" And that sets my attitude for the rest of the race. A few more kilometers down the road I'm pointing out the runners in the bushes to others, cracking jokes about any stupid thing that comes to mind. Oooops... at km 7, "I" need to go... I wave "Be right back" and into the bushes I go... All done... I catch up quickly to the group.

As were going on and on in kilometers, Soukaina, David and Marie-Pier fall back. They picked a 7:00 per km pace so quite naturally we start to lose them from sight. In and around Ile Jean Drapeau, we had spots of crowds now as we go to Griffintown, more cars and less people but things are going great. The pace is great; we're walking the water stations, thanking all the volunteers and back to our pace. In no time at all, (well 2 hours actually) we've made it to about the 19 km mark and we catch a glimpse of the Jacques-Cartier bridge, where we started, and see the half-marathon folks head off to Montreal. Surprise... Sarah's family shows up with pretzels as well as extra stuff and junk. I get volunteered again to put more stuff in my belt.

Around km 23, we start passing folks who are walking the half-marathon and who do we meet? Carl-Alex's grandfather!!!  Badabing badaboom picture time... Badabing badaboom off we go...


Now the "fun" begins... from 25 km to 33 km, it's all up hill... and the GIRLS attack those hills. From here on end... I'm not as crazy as I was. I'm just trying to keep up. 


We reach the Lafontaine Park, it's been 3 hours and 27 km !! On rue St Joseph, at km 28, my 9 year old son pops up and runs after me. (I was looking for him but missed him :-| )  I stop and chat a few seconds, give him a huge hug and start chasing my pack again. Aaack !  The sun pops out from behind a cloud... We started with 22 Celsius and a high humidity of 29-30ish... and now some sun !   Just as we turn on rue St Laurent, SHADE... we all migrate to the left of the road and hide while still going up St Laurent and UPHILL. We bump into 2 folks: Rejean (one of the mentors) and Zaher (from the bridge) and we're going up St Laurent together. I'm starting to get tired but I'm still trying to be my normal crazy self. Small talk here... small talk there... Rejean keeps asking me when the next subway station is. (He was injured earlier in the year, so he's been running with groups here and there jumping from station to station) I'm telling him the next one is at the finish line. He slows down and says, "I can't keep the pace of the kids I'll slow down and let the one behind catch up." 

Well the uphill part is done, but a little after 36 km, I just slow down and start walking. I did not make a conscious effort to do so, my legs just stopped... that was weird. I'm still walking and the group is getting farther and farther ahead, here comes Guillaume turning around and checking up on me. I wave that I'm good and start jogging again. He turns and joins the group once more. Not 10 seconds later, I start getting a tad tunnel vision and for once in my life I decide to not be an idiot, I slow down and walk right away. I continue walking while starting to pour gel down my throat and washing it down with warm Gatorade. "Yummmmm"  Rejean catches right back up to me and I can't see my group. I'm checking my Garmin watch and waiting for my heart rate to go down, so I can start up again. That's weird my watch seems stuck, my heart rate is not going down... stuck in the 150's... Rejean keeps asking me every 30 seconds if I'm OK and I maintain that I'll be fine as soon as my heart rate goes down. He continues to walk with me for a while and fills my water bottle for me at the water station. I thank him and tell him I'm going to walk the rest and tell him to get going. He reluctantly goes on. 


I see ahead the start of the 5 km race.  I'm pretty much decided to walk the rest of the way as I cross the carpet recording the 37 km mark. 20 mins later, I've shuffling along for about 2 km, when I hear a yell from behind... "Gillllezzzz!!"   Here comes, Soukaina, David and Marie-Pier. They slow down and walk a few minutes while I explain what happened. Next thing I know, I've got some energy back and we all start jogging. Urrrk... Cramp !!!  I hop/limp/jog for a few seconds and it works out.




This last part we're doing about 7:15 per km and because it's a tad downhill we accelerate to almost to 6:00 per km. David is starting to get cramps in his sides... and Marie-Pier is saying slow down her legs and cramping up. All three of us are having trouble following Soukaina. I've always maintained that if the students of EDLC had half the will of this girl, they'd all finish the marathon in 2 hours!! I'm begging that Soukaina does not sprint in the final meters of the race as I'd probably just pass out. Finally we see the 41 km sign and then we turn the corner on Viau street. Luckily it's still downhill and we're all holding on. There's the 42 km sign !!!  We make it to Sherbrooke street and turn into the park. We keep right towards the finish line Soukaina starts grabbing our hands, next thing you know all four of us are in a line and we cross the finish line. I find out later that the first part of my group crossed 10 minutes ahead at 4:50:58 and we made it at 5:00:41. There are the volunteers with the medals. Voila... we have them on. We are now marathoners.


All four of us stagger forward, gulping down the water, yogourt, apples but ignoring the vegetable juice at the finish line. While we were on Viau, someone told us to keep right and we'll find the EDLC tent. I and the rest of the zombies are shuffling over to the tent and we bump into people here and people there. 


Hugs here and hugs there... I hear the story from Yves and how he lost it like me and his student Akim continued to the finish line... he then ran BACK 2 km... joined up with Yves to finish the race with him. So Akim's marathon was 46.2 km instead of 42.2!!

At the tent, more hugs...  we have a massage table and some of the kids are using it. More hugs... handshakes... hugs... More people come in... more hugs... I'm going from person to person... more hugs...


I find a piece of grass and fall down and inhale my yogourt, apple & water. I notice a pile of stuff... OUR stuff... good... I don't need to find the school bus. I finally remember I still have my fuel belt and take it off. I get my bag and rummage through and get my Merrel Trail Gloves.  Off with the sneakers and shoes and put fresh shoes on. I finally lock up...We all here?  Nope... Karlenne hasn't made it in. I ask where she is... they're checking... Next thing you know, anyone who can, moves to Viau street and waits. We're at the 42 km sign. A few runners are coming down the street; we clap and scream to encourage them on. Next thing I see is cop cars. They are opening up Viau street... sure enough, it's been over 6 hours. We see some runners coming down the sidewalk. We scream at folks to clear the sidewalk and do our best to encourage the runners we see. Not too long after, race official pick up the 42 km sign. I'm thinking they could have left that a tad longer but if I complain about that folks will complain that it takes too long to clean up. Anyways either way... it sucks. Finally here come Karlenne and her mentor Danick followed by a small group of EDLC mentors and students. Our group scream like crazy ! hop/limp/jog once again and join the group. All of us begin screaming. "E"  "D"  "L"  "C" ... "E"  "D"  "L"  "C"  ... "E"  "D"  "L"  "C" !!!

The hoard of red shirts jogs the last 200 meters to the finish line. The whole crowd helps Danick and Karlenne make their way all around to the EDLC tent. 


The zombies are starting to wake up and walk around and more hugs go around and we drag everyone for a picture. 

This was my worst marathon time, but without a doubt it was my best ever marathon experience. 





Wednesday, September 21, 2011

Students on the run




This is marathon #7 for me. Lucky Seven! And I do in fact feel real lucky. I’ve been mentoring a group of kids since October 2010. The group is “Étudiants dans la course” (Students on the Run)  What a ride it’s been!!

We started running in October… three times a week… Tuesday, Thursday & Sunday for 20 minutes. Some of them found it easy, some of them found it really hard.

January 2011, they ran their first 5 km race and in February another 5 km race. That first one was hard for some but the second race; they all got a lot better. March was their first 10 km race and in May another one. After that one, smiles were starting to appear on their faces. They were actually starting to enjoy themselves. The weekly suffering training was actually starting to pay off.

June we were in Lac Brome for their 20 km race. This race was the first one where we had perfect weather and of course some unbelievable scenery. It’s a gorgeous area and I recommend the race to everyone. It was a hard race but running in this area seemed to have energized the group.

August, we went to Mont Tremblant and did a half-marathon. (21.1 km/13.1 miles). This race exemplifies the term “rolling hills”. They felt this race in their legs, but once again, enjoyment was starting to creep up in their faces.

All the while during our weekly training, we were running longer and longer, from three to four times a week. We were running 20 minutes that first week, to max out in September at running Sunday for 2 hours and 45 minutes, Tuesday for 55 minutes, Thursday for 70 minutes and Saturday for 30 minutes. What a difference!

Here we are the week before the Montreal Marathon on September 25th 2011. 49 weeks of training later. We ran for a “little” 35 minutes last night and these kids were “flying” in the Maisonneuve Park. They were ecstatic! We have two more runs… 30 mins on Thursday, 20 mins on Saturday. Saturday night, we will stuff the kids (and mentors) full of pasta and Sunday… RACE DAY!!

The fun part of this race for me is I don’t have any expectations for myself. No pressure for me to make a certain time. I’ve always been good to pressure myself on race day. NOT THIS TIME!! This race is for them and I get to go along for the ride.

Étudiants dans la course

"Students on the run" English version available here
 


Ceci est mon 7ième marathon. Le numéro chanceux et je me sens vraiment fortuné. Depuis, octobre 2010, je suis mentor pour le group Étudiants dans la course. Çà été toute une aventure!

En octobre, nous courrions trois fois semaine (mardi, jeudi et dimanche) pour 20 minutes. Quelques uns trouvaient çà facile, d’autres très difficiles.

En janvier 2011, ils ont couru leur première course de 5 km et en février une autre course de 5 km. Le premier était un peu difficile pour quelques uns mais la deuxième course ils se sont tous améliorés.  En mars, ils ont fait leur premier 10 km et en mai un deuxième. Après cette deuxième course, je voyais beaucoup plus de sourires. Ils commencent vraiment à s’amuser. La semaine de torture entraînement commence vraiment à porter fruit.

En juin nous étions au Lac Brome pour leur course de 20 km. Cette course fut la première ou nous avons eu la météo idéale et bien sûr un paysage exceptionnel. La région est magnifique et je recommande la course à tous. Ce fut un parcours un peu difficile pour les jeunes mais courir dans ce lieu semblait avoir donner de l’énergie à notre groupe.

En août, nous nous trouvions à Mont Tremblant pour le demi-marathon. (21.1 km) Ce parcours exemplifie le terme “collines ondulantes”. Les jeunes on vraiment senti cette course dans leurs jambes, mais encore une fois, le plaisir était très visible sur leur visage.

Durant notre entraînement hebdomadaire, nous courions de plus en plus longtemps. Au début, nous courions 20 minutes par jour. En septembre, notre semaine la plus longue fut dimanche : 2h45, mardi : 55 minutes, jeudi 70 minutes et finalement samedi : 30 minutes. Quelle progression!!

Nous voici enfin rendu la semaine avant le marathon de Montréal. (25 septembre 2011) QUARANTE-NEUF semaines d’entraînement plus tard. Nous avons couru un “petit” 35 minutes hier soir et les jeunes “volaient” au parc Maisonneuve. Ils étaient en extase. Il nous reste que 2 petites course de 30 minutes jeudi et 20 minutes samedi. Samedi soir, nous allons bourrer les jeunes (et mentors) de pâtes et dimanche JOUR DE COURSE!!

La partie la plus agréable de cette course est que je n’ai aucune attente pour moi-même. J’ai n’ai aucune pression pour moi de faire un certain temps. J’ai toujours été bon pour me mettre toute sorte de pression pour faire un certain temps. PAS CETTE FOIS!! Cette course est pour eux et j’ai l’honneur d’être avec eux durant cette aventure.