Tuesday, June 26, 2012

Monsieur Maladroit au Mont Sutton

Mr. Clumsy at Mount Sutton (English here)



En octobre 2011, ce maladroit est allé au Mont Orford et a fait de la course en sentier ‘Extrême’. Cliquez ici pour les détails. C’était une randonnée de 20 km dans l’eau, la bouette, des racines, des rochers et un peu de sentiers. J’ai tombé tellement de fois que j’avais besoin de marcher toute la maudite course ou brisé tous les os dans mon corps.   D’une manière ou d’une autre, j’ai réussi à terminer en 4 heures et 40 minutes… 10 minutes après que la ligne d’arrivée soit fermée.  On aurait cru que j’aurai appris ma leçon?  NAN… Je crois que Einstein a défini la folie comme ‘"Faire la même chose maintes et maintes fois et espérer des résultats différents", et bien je suis allé l’évènement jumèle de la course en sentier ‘Extrême’ au Mont Sutton le 2 juin 2012. J’ai bel et bien eu des résultats différents… mais mon épouse me pense toujours complètement dingue.


On avait des conditions ‘idéales’ pour la course en sentier. Il a plu toute la nuit avant la course et les sentiers étaient pleins de bouettes. Durant la course elle-même par contre, on a eu du temps nuageux mais presque pas de pluie jusqu’à ce que la course soit fini. À la ligne de départ c’était venteux mais dès qu’on est rentré dans les bois… aucun vent non plus.


Donc, j’étais à la ligne de départ avec 200 autres maladies et quelques autres amis mentors du groupe Étudiants dans la course (EDLC). Comme Orford, nous étions tous ensemble au début de la course, mais après 5 minutes dans les sentiers, les bois les ont tous mangés.


Juste avant d’entrer dans les bois un beau coup de vent à fait envoler ma casquette et je fus obliger à rebrousser chemin pour la chercher. Cette manœuvre m’a séparé de mon groupe d’amis et j’étais déjà presque rendu à la fin du peloton.  Dès que j’ai rentré dans le bois, j’ai commencé à grimper. Une belle ascension de 450 mètres sur 3 km. Un autre changement que j’ai fait pour cette course fus l’achat d’espadrille de sentiers (Asics Gel-Trabucco). Ces patentes sont fantastiques! Je ne glissais pas dans la bouette et je ne glissais pas non plus sur les rochers. En grimpant, je ne courrais pas mais en montant tranquillement je me sentais super bien. Quand je me suis présenté à la première descente, j’étais parti! Je fais faisais un bon zig-zag dans les sentiers à toute allure avec un gros sourire. ‘Je suis… UN COUREUR DE SENTIERS’ fus mon mantra. J’avais la tête tellement enflé que je n’ai pas vu un des millions de racines que quelqu’un a mis délibérément dans les sentiers. J’ai donc été projeté en bas d’une butte tombant sur des roches, racines et de la bouette. En tombant, j’ai essayé de me ralentir, mais la seule chose que j’ai réussi à faire fut de déboetter mon épaule. J’ai ensuite rouler directement sur ma jambe droite et j’ai tout graffigner de la mi fémur jusqu'à la mi-tibia. En bas de la butte, je gueulais de beaux jurons en étant couché sur mon dos.

J’ai premièrement déboetter mon épaule quand j’avais 16 ans et dans les dernières 30 années, mon épaule est sorti… et rentrer une vingtaine de fois. J’ai pris quelque minutes pour placer mon bras dans la bonne position et ‘pop’ le tout est rentré en place. Après quelques cris et jurons de plus, j’ai expliqué aux coureurs derrières moi ce qui s’est passé. Je me mis débout sans trop branler pour prouver que j’étais fonctionnel. C’est alors qu’on me montra ma jambe de bouette et  sang. Tel que vœux le destin, je tomba pas trop loin d’un des technicien de premier soins sur le parcours. Donc pendant qu’il nettoyait ma jambe pour un bon 10 minutes, je m’essayais par terre regardant les derniers coureurs de la course me dépasser. Pour la première fois durant la course, je regarda ma montre que j’avais accroché à la courroie de mon sac d’hydratation. (5 km, 1 heure d’écoulé)

Deux autres gars m’ont parlé pendant qu’on nettoyait ma jambe. Ils m’expliquaient qu’ils fermaient le sentier après le croisement où le 10 km allait à droite et le 20 km à gauche. Ils expliquaient que dans 1.5 km je pouvais me diriger vers le chalet ou je pouvais continuer. Assis là, à attendre, j’avais pris ma décision; je retournais au chalet. J’allais me briser les os si je continuais.

Après que je fus tout nettoyer et raccommodé, j’ai commencé à courir lentement jusqu’au croisement en gardant mon bras droit replier contre mon corps. J’étais très surpris parce qu’il n’avait plus aucune douleur dans mon épaule et cou. Je me suis mis à penser à propos d’adrénaline et l’instinct de combat ou de fuite et j’ai conclu que j’allais avoir beaucoup de douleur après que l’adrénaline aura quitter mon corps. Le sentier était très beau. De belles côtes douces et roulant en douceur et les deux gars mentionnaient comment que le pire était fait.  Je n’allais pas vite ou top lent et j’avais conclu que le seul dommage à ma jambe fut l’éraflure. Je n’avais pas tiré de muscles et mes jambes étaient en parfaites état.

Je n’avais aucune idée ce qui m’a possédé, mais aussitôt que j’ai vu la pancarte au croisement des sentiers du 10 et 20 km, je me suis tourné et j’ai remercié les gars pour avoir couru avec moi et j’ai décollé à gauche dans le sentier du 20 km. La seule pensée que j’ai eu à ce moment était que si le sentier ne me tuait pas, mon épouse allait sûrement le faire.

Il y a quelque chose de libérant en savant que tu es en dernière place. Le repos que j’avais eu pendant qu’on me raccommodait avait enlevé toute douleur que j’avais eu de la montée de 450 mètres. J’avais une belle cadence en montant et descendant les collines et je me sentais super bien. Je ne me sentais pas précipité. Je ne me sentais pas stressé. J’allais seulement pour une petite promenade dans les montagnes. Quelques fois, en descendant  les pentes inclinées  sur mon cul, je questionnais ma décision de continuer mais en général, je souriais tout le long.

J’ai souri même plus quand j’ai rencontré d’autres coureurs et que j’ai réussi à les dépasser. J’ai réussi à dépasser 6 coureurs (et coureuses) mais la dernière fille que j’ai dépassé a eu un regain d’énergie et à réussi à me dépasser à pleine vitesse. Cette incident m’a rappelé de rester humble.
Après 16 km, il y avait FINALEMENT une région en descente SANS 5 millions de racines placé de façon délibéré dans mon chemin. J’ai donc augmenté ma cadence un peu. À peu près 30 minutes plus tard, j’ai vu et entendu la ligne d’arrivée.

Bosselé et battu, j’ai traversé la ligne d’arrivée à 4:10 :37; un beau 20 minutes avant qu’il ferme la ligne d’arrivée!! J’ai appris plus tard que j’avais terminé seulement 10 minutes après mes copains mentors d’EDLC.




182 dingues ont terminés cette ‘randonnée’ de 20 km dans les montagnes et sentiers du Mont Sutton. Il y a eu aussi presque 500 autres dingues qui ont complétés les épreuves de 5 et 10 km.
J’essaye aujourd’hui de trouver une morale à mon aventure de cinglé et la seule chose qui me vient à l’esprit c’est que j’adore la course en sentiers… mais la course en sentiers EXTÊME c’est juste une relation que j’aime à détester.  

Mr. Clumsy at Mount Sutton

Monsieur Maladroit au Mont Sutton (français ici)

October 2011, this klutz went to Mount Orford and did some Extreme Trail running.  Click here for details. It was a 20 km (12 miles) trek through water, mud, roots, boulders and some trail. I was falling down so many times I had to walk the whole frikking thing or break every bone in my body. I somehow succeeded in finishing in 4 hours 40 minutes… 10 minutes after the finish line was closed. You would have thought that I would have learnt my lesson?  NOPE… I believe Einstein defined insanity as “doing the same thing over and over again and expecting different results”, well I went to a sister event of Extreme Trail at Mount Sutton on June 2nd 2012. I actually did get different results… but my wife still thinks I’m insane.


We had “ideal” conditions for trail running. It had rained the night before and the trails were full of mud. During the race itself, it was cloudy but no rain to speak of until the race was over. At the starting line it was windy but as soon as we hit the woods… no wind either.

So here I was at the starting line with 200 other crazies and a few other those friends who like me mentor at Étudiants dans la course (Students on the Run). Like at Orford, we were all together at the start and after about 5 minutes in the woods swallowed them all up.

Right before I entered the woods, a gust of wind blew my baseball hat off and I ran back to get it. That separated me from my friends and put me almost at the back of the pack. So I hit the woods and the climb began. The first 3 km (2 miles) began with an ascent of 450 meters (almost 1500 feet). This time, I had made a change and bought some trail sneakers, a pair of ASICS Gel-Trabucco. These things are great. I did not slip in the mud; neither did I slip on rocks. For the climb, I was not running, but I was going slow and steady and feeling great. When I got to the first downhill, my legs were strong and I took off. I was zigging and zagging… I was smiling… “I am… A TRAIL RUNNER” was my mantra. I was so full of myself that I missed one of the gazillion roots out there and went flying downhill falling down on rocks, roots and mud. While going down, I tried to reach and slow myself down. All I succeeded in doing was pop my shoulder out. I then rolled right onto my right leg and scraped it all from mid-femur to mid-tibia. At the bottom of the hill I was screaming profanities while lying on my back in the mud.

I first dislocated my shoulder when I was 16 and in the last 30 years I have popped it out about 20 times. It took a few minutes to move my arm in just the right position while I was still on my back to succeed in sliding my shoulder back into place. After a few more screams of pain and a few more profanities, I explained to the runners behind me what had happened. I staggered up and trying to prove that I was functional then they pointed to the blood mixed with the mud on my leg. As fate would have it, I had fallen right almost in front of one of the first-aid technician that was stationed on the course. So while he cleaned up my leg for almost 10 minutes, I was sitting down watching the last of the runners pass me. For the first time I looked at my watch that I had hooked on my hydration pack strap. (5 km - 1 hour elapsed)

Two other guys were talking to me while my leg was being cleaned up. They were in charge of closing the course at the split where the 10 km (6 mile) trail goes back to the station and where the 20 km (12 mile) continues into the mountains. They were explaining that in about 1.65 km (a mile) I could head back to the station if I wanted to or just keep going. Sitting there waiting, I had made my decision; I was going back to the station. I was going to break some bones if I kept going.

After I was all cleaned & patched up, I started jogging slowly to the fork keeping my right arm tucked in more than usual. I was surprised that there wasn’t any more pain in my shoulder & neck. I kept thinking about adrenaline & “fight or flight” instincts and concluded that I was going to be in severe pain when the adrenaline wears off. The trail was nice and rolling slowly and the guys behind me were mentioning that I had the worst done. I wasn’t going too fast or too slow and I also concluded that the only damage to my leg was the huge scrape. I didn’t pull any muscles so my legs felt just great.

I have no idea what possessed me but as soon as I saw the signs for the fork in the trail, I turned and thanked the guys for running with me and I took off down the 20 km trail. The only thought that came to mind was if the trail didn’t kill me, my wife would for doing this.

There’s something liberating knowing you are in last place. The rest I had while they patched me up removed all the soreness I had from the 450 m (1500 feet) climb. I had a nice steady pace going up and down the rolling hills and I felt great. I didn’t feel rushed. I didn’t feel stressed. I was just going for a nice stroll in the mountains. A few times going down the steep inclines I questioned my decision when I fell on my butt but all in all I was smiling.

I started to smile more when I found some more runners and even more when I passed them. I succeeded in passing 6 people but one girl passed me right back after she found her second wind. That incident reminded me to stay humble.

After 16 km (10 miles) there was finally a downhill area without 5 million roots in my way and my pace picked up quite nicely. About 30 minutes later I exited the woods and saw and heard the finish line.
Battered and bruised I cross the finish line in 4:10:37; a full 20 minutes before they closed the finish line! I find out later that I was just 10 minutes behind my fellow buddy mentors from Students on the Run (Étudiants dans la course).


182 crazy people finished that 20 km trek through the mountains and woods at Mount Sutton. There were also another almost 500 people who completed the 5 and 10 km events.
I’m trying to find a moral to my whole crazy adventure and the only thing that comes to mind is that I love trail running… BUT EXTREAME trail running is just one of those love/hate relationships.