Wednesday, October 3, 2012

EDLC - Année 2


EDLC - Year 2 (English here)
En 2010, je suis devenu un mentor pour
Étudiants dans la course. Après avoir couru avec le premier groupe et compléter le Marathon de Montréal en 2011, j'ai décidé une fois de plus faire partie de cette grande expérience.

Octobre 2011, 31 élèves âgés de 15 à 17 et 31 mentors ont commencé à s'entraîner. Nous avons commencé avec un "énorme" 20 minutes sans s'arrêter trois fois par semaine puis, lentement mais sûrement, nous avons commencé à accumuler des kilomètres. Alors que nous nous entraînions encore de 3-4 fois par semaine, nous avons réussi deux courses de 5 km, trois 10 km, une course de 20 km et une course de 21,1 km, le demi-marathon et bien sûr l'objectif final, le Marathon de Montréal le 23 Septembre 2012.

L'année dernière durant le marathon, j’ai cassé et j’ai dû marcher pendant environ 10 minutes au 36ième kilomètre. Je ne voulais pas que cela se produise cette année, alors je suis entrainé même plus fort pour être certain que j'étais prêt. J'étais beaucoup plus confiant que l'an dernier, mais la semaine avant le marathon des doutes commençaient à se mettre dans ma tête. Non seulement j'étais dans un groupe plus vite que l'an dernier, mais je courais tout seul avec mon jeune et je n'avais pas de ‘’backup’’ comme l'année dernière. Le parcours du marathon était différent. Ai-je fais assez? Allais-je cassé de nouveau? Est-ce que la météo allait être chaud comme en 2011?

Enfin, arriva le dimanche matin. Comme d'habitude, je n'avais pas beaucoup dormi. À 2:00 mes yeux s’étaient ouverts en raison des ‘’joies’’ de l'hydratation de la veille de la course. Pendant le trajet de mon lit à la salle de bain, je me suis rendu compte que c'est aujourd'hui le jour du marathon ... l'adrénaline se précipita à travers mon corps et toutes pensées de se rendormir furent rapidement écartées de la réalité. Une bonne chose de se lever tôt, c'est que j'ai eu beaucoup de temps pour manger mes 4 portions de gruau, des toasts et des dates, et bien sûr… DU CAFÉ.

Enfin, il était temps de rejoindre les jeunes au Centre Pierre Charbonneau. Nous avions deux bus qui allaient nous emmener à la ligne de départ.


Avec une température de 12 ° C et un ciel ensoleillé, je croyais que nous avions la météo la plus parfaite que nous pourrions l'imaginer. Les jeunes regardaient d'un air drôle nous les mentors quand nous sommes arrivés portant nos sacs à ordures, mais quand nous sommes finalement arrivés au pont, ils étaient très jaloux lorsqu'ils frissonnaient au vent.


Nous avons été garochés dans le corral 16e donc au lieu de partir à 8h30, ce n'est pas avant 9h10 que nous avons enfin eu notre départ.

Certaines personnes n'aiment pas la première partie des 10 km du parcours à Montréal parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens nous encourager. Par contre, moi je L’ADORE. En raison de ‘’problèmes d'hydratation’’, de nombreux coureurs ont besoin buissons et pas trop de monde dans les alentours et c'est exactement ce que nous obtenons au cours des 10 premiers kilomètres. C'est le Marathon Rock & Roll donc on avait de la musique tous les 3 km, de sorte que l’on dansait autant que l’on courait cette première partie.

Il n'a pas fallu longtemps pour notre groupe de 40 jeunes et mentors se divise en petits groupes et ensuite des groupes individuelles. Coureurs plus rapides / lentes étaient la première cause de ceci, mais les crampes, les pauses salle de bains, les problèmes avec les espadrilles et les vêtements n'étaient qu'une petite partie des choses qui vont mal avec un grand groupe lors d'un marathon. Mon jeune Olivier et moi nous nous sommes accrochés à Stéphane (le mentor) et Steven (le jeune) Nous avions aussi également parmi nous Pablo. Pablo faisait partie du premier groupe d’EDLC en 2009/2010. Il est ensuite revenu avec chaque nouveau groupe. La dépendance des marathons est évidemment une des mauvaises habitudes qu’on lui a transmises. Notre groupe est resté ensemble du début à la fin.


Nous n'avions aucun problème avec les collines au cours des premier 30 kilomètres. Les entraînements que nous avons fait au Mont-Royal le jeudi et le demi-marathon de Mont-Tremblant, nous a très bien préparé pour cet événement.

À environ 25 km, au parc Laurier, est l'endroit où j'ai retrouvé mon fils. J'avais laissé avec lui des oranges et il avait obtenu des bananes pour nous aussi. Je me sentais comme si j'avais passé la plupart du marathon à manger des oranges. Les oranges étaient notre choix lors de de longues sorties et çà très bien fonctionné de sorte que j'espérais éviter le mur en me gavant d’oranges durant la course.

Pour les 27 premiers kilomètres, selon mon Garmin, nous avons gardé un rythme moyen de 6:25 au kilomètre. C'est exactement ce qu’Olivier et moi avions prévu. Notre objectif était bien sûr de le terminer, mais nous avons eu un petit objectif de réussir sous la barre des 4 heures et 30 minutes et l'objectif semblait plausible. En allant au nord du parc Laurier, Olivier et moi avons commencé à prendre de l'avance sur Stéphane et Steven. Ils ralentissaient, alors que nous gardions toujours notre rythme. Je me suis retourné et lui a demandé qu'est-ce qu’il voulait faire? Il m'a regardé comme si je lui avais demandé: ‘’Allez-vous continuer à respirer?’’ Il m'a dit qu’on restait avec notre groupe jusqu'à la fin.

Nous avons donc commencé à marcher un peu plus longtemps dans les points d'eau. Notre objectif était de simplement continuer à courir jusqu’à la prochaine station d’eau. Même en marchant les points d'eau durant la partie la plus difficile du marathon, les 10 derniers kilomètres, nous avons maintenu une moyenne de 07:00 min par km.

Au cours des 48 semaines d’entrainement avec ces 20 jeunes, j'ai tout entendu.

Je suis fatigué...
J'ai faim...
Je n'ai pas mangé beaucoup aujourd'hui...
Je n'ai pas beaucoup dormi la nuit dernière...
Ma jambe/genou/pied/estomac/etc.  fait mal...

Même en ralentissant, même quand nous marchions, même quand ça faisait mal quand on commençait à courir à nouveau, je n'ai jamais entendu une seule plainte. J'ai vu ce qu'ils sentaient sur leurs visages, mais je ne les ai jamais entendus se plaindre une seule fois. Ils avaient des grimaces au visage et disaient ‘’Je suis correct’’ et ils continuaient. Même quand ils reconnaissaient une certaine douleur, ils disaient ‘’Ouais ... *quelque chose* fait mal, mais ‘chu correct."

Alors que nous terminions notre dernier 10 km, les premiers de nos jeunes commençaient à traverser la ligne d'arrivée. Nos deux premiers ont terminé le marathon en 3 heures 46 minutes.



Lentement mais sûrement plus ont commencé à arriver. Enfin, comme nous avons atteint la barre des 40 km, quelque chose a poigné Steven… et pour la dernière partie de la course, nous volions comme des oiseaux, en passant tout ce qui bouge. Nous avons gardé une moyenne de 5:30 par kilomètre pour cette dernière partie. Je vous jure, si le marathon était de 42,3 km je me serais évanoui à essayer de suivre ces démons de la vitesse. J'ai aussi eu une grande surprise de voir Mouhamadou, mon jeune de l'année dernière, qui nous a rejoint et a terminé la dernière  partie de la course avec nous. Nous avons finalement réussi à franchir la ligne d'arrivée en 4 heures et 44 minutes. Il semblait que mes niveaux de glycogène étaient très bien parce que le fameux ‘’mur’’ ne s’est même pas manifester pour moi. On dirait que les oranges vont continuer à faire partie de ma routine pour le marathon.


Encore d'autres groupes ont traversé la ligne d'arrivée. Chaque mentor et chaque jeune rempli d'émotions telle que ces photos ne montrent qu'un petit échantillon de ce que c'était que d'être là.
















Des vingt jeunes qui a commencé le marathon, TOUS ont franchi la ligne d'arrivée. Les deux derniers, même avec les routes ré-ouvertes à la circulation, même avec la ligne d'arrivée fermé ils sont arrivé après 7 heures et 18 minutes.


Il s'agit de la troisième année d'existence d’EDLC et chacun de ces 51 jeunes qui en se sont rendu à la ligne de départ ont franchi la ligne d'arrivée. J'ai du mal à imaginer que ce sont les mêmes jeunes que nous avons commencé à courir 20 minutes par jour, trois fois par semaine. Les premières fois, certains d'entre eux ne pouvaient même pas terminer 20 minutes sans s'arrêter maintenant ils ont terminé un marathon.

Courir un marathon est une chose, courir un marathon avec ces jeunes est tout une autre chose. Si vous pensez que vous avez beaucoup d'émotions en traversant la ligne d'arrivée, ce n'est rien en comparaison ce que l'on éprouve en voyant ces jeunes se battre avec tout ce qu'ils ont pendant le marathon et enfin franchir la ligne d'arrivée complètement vidé physiquement et émotionnellement et puis ... voir leurs visages changer et refléter le succès de ce qu'ils viennent de réaliser.

Je suis déjà inscrit et prêt à commencer avec un autre groupe. À la fin octobre, on recommence avec un autre groupe de jeunes avec cette course folle que nous appelons le marathon.

EDLC - Year 2

EDLC - Année 2 (Français ici)

In 2010, I became a mentor for the organization Étudiants dans la course (Students on the Run). After running with the first group and completing the Montreal Marathon  in 2011, I decided to once again be part of this great experience.


October 2011, 31 students ages 15-17 and 31 mentors started training. We started at a “huge” 20 minutes without stopping three times a week then slowly but surely the buildup began. While still training 3-4 times a week we completed two 5 km races, three 10 km races, a 20 km race and a 21.1 km half marathon with the final goal, the Montreal Marathon on September 23rd 2012.

Last year, during the marathon, I crashed and had to walk for about 10 minutes at kilometer 36. I did not want this to happen this year so I got some additional training in to be certain that I was ready. I was a lot more confident than I was last year but the week before the marathon the doubts starting creeping up. Not only was I in a faster group than last year, but I was running just my student and I. I didn’t have a backup like last year. The marathon course was different. Did I do enough? Was I going to crash again? Was the weather going to be hot like in 2011?

Finally, Sunday morning arrives. As usual, I did not get much sleep. At 2:00 am my eyes popped open due to the “joys” of hydrating the day before the race. During the journey from my bed to the bathroom, it dawned on me, today is the day of the marathon… adrenaline rushed through my body and any thoughts of falling back to sleep were quickly dismissed from reality.  One good thing of getting up early is that I had plenty of time to eat 4 portions of porridge, some toasts and some dates and of course, last but not least COFFEE.

Finally it was time to join the kids at the “Centre Pierre Charbonneau”, we had two buses taking us to the starting line. 



With a temperature of 12°C and sunny skies, I believed we had the most perfect weather we could possibly imagine. The kids were looking strangely at us mentors wearing our garbage bags but when we finally made it to the bridge; they were quite envious while they were shivering from the wind.





We were dumped in the 16th corral so instead of taking off at 8:30 am, it wasn’t until 9:10 that we finally got our start. 




Some people don’t like the first part of the 10 km of the course in Montreal because there are not many people cheering us on. I however, LOVE IT. Due to “hydration” issues, many runners need bushes and no crowds and that is exactly what we get during the first 10 km. It’s the Rock & Roll Marathon so we also had music every 3 km, so that got we danced as much as we ran that first part of the race.

It didn’t take long for our group of 40 kids and mentors to get split up into smaller groups and down to individual groups. Faster/slower runners were the first part of it, but cramps, bathroom breaks, problems with sneakers and clothing were but a small part of things that go wrong with a big group during a marathon. My kid Olivier and I had hooked on to the mentor Stéphane and his kid Steven. We also had Pablo with us. Pablo was part of the first group of EDLC in 2009/2010. He’s been coming back with each new group since then. The marathon addiction bug has obviously bitten him. Our group stayed together from start to finish.




We had no problems what so ever with the hills we hit during the first 30 km. The hill training we did at Mount Royal on Thursdays, and the half-marathon at Mont Tremblant, prepared us big time for this event.

Around 25 km, at Laurier Park is where I found my son. I had stashed oranges with him and he had gotten us some bananas as well. I felt like I had spent most of the marathon eating oranges. This had worked great during our last training run so I was hoping to avoid the wall by stuffing my face with oranges.

For the first 27 km, according to my Garmin, we kept an average pace of 06:25 per km (10:20 per mile) This was exactly what Olivier and I planned. Our goal of course was to finish it but we had a sub 4 hour and 30 minute goal that seemed plausible. While going north from Laurier Park, Olivier and I were starting to get ahead of Stéphane and Steven. They were slowing down, while we still had our pace. I turned and asked him what do you want to do? He looked at me as if I had asked him “Are you going to keep breathing?” He told me that we’re staying with them to the end.
So we then started to walk a little bit longer at the water stations. Our goal while we were running was to just keep running to the next water station. Even with the walking at the water stations during the hardest part of the marathon, the last 10 km, we kept an average of 07:00 min per km (11:15 per mile)  

During the 48 weeks of training with these 20 kids, I have heard it all.

I’m tired…
I’m hungry…
I didn’t eat much today…
I didn’t sleep much last night…
My leg/knee/foot/stomach/whatever hurts…

Even when we were slowing down, even when we were walking, even when it hurt when we started running again, I never heard a single complaint. I saw what they were feeling on their faces but I never heard them complain once. They’d wince and say “I’m good” and keep going. Even when they acknowledged some discomfort, they’d say “Yeah… *something* hurts but I’m good.”

While we were completing our last 10 km, the first of our kids began crossing the finish line. Our first two completed the marathon in 3 hours 46 minutes. 



Slowly but surely more began to arrive. Finally as we hit the 40 km mark, something grabbed a hold of Steven for the last part of the race, we were flying down that course, passing everyone in sight. We kept an average of 5:30 per km for that last part. I swear, if the marathon was 42.3 km I would have passed out trying to follow these speed demons. I also got a great surprise as Mouhamadou, my kid from last year, joined up with us and finished the final stretch with us. We finally made it across the finish line in 4 hours and 44 minutes. It seemed like my glycogen levels were just fine since the wall never even came close to manifesting himself to me. Looks like oranges are going to remain a part of my marathon routine. 







Slowly but surely, more groups poured across the finish line. Each mentor and each kid filled with such emotion that these pictures only show a small sample of what it felt like to be there.
















All in all, of the twenty that started the marathon, ALL OF THEM crossed the finish line. The last two, even with the roads now open to traffic, even with the finish line closed made it after 7 hours and 18 minutes. 






This is the third year of existence of EDLC and every one of those 51 kids who have made it to the starting line have made it to the finish line. I find it hard to imagine that these are the same kids we started running with 20 minutes per day, three times a week. Those first times, some of them couldn’t even complete 20 minutes without stopping now they completed a marathon.



Running a marathon is one thing, running a marathon with these kids is something else entirely. If you think you have a lot of emotions crossing the finish line, it pales in comparison to the emotions one feels seeing these kids fight with all they’ve got during the marathon and finally cross that finish line completely drained physically and emotionally and then… seeing their faces change to reflect the success of what they have just accomplished.




I’m already signed up and ready to start with another group. End of October, we start again with another group of kids this crazy journey we call the marathon.

Monday, July 16, 2012

You’ve got to be utterly nuts, you know...

Found this on Facebook from Amanda Hyatt in the Ultra Running page 



You've got to be utterly nuts, you know.

You’ve got to be utterly nuts,
To choose to do an ultra-run,
And claim that it’ll be hard but fun?
You’ve got to be utterly nuts.

You’ve got to be out of your mind, you know
You’ve got to be out of your mind,
To train for months, through rain or hail,
And sun and snow, on road and trail,
You’ve got to be out of your mind.

There are those who’ve been locked up for less, you know,
There are those who’ve been locked up for less,
If you don’t stop conversing in code to your mates,
Talking fartlek and split-times, and LSD dates!
There are those who’ve been locked up for less.

The men in white coats will be round, you know,
The men in white coats will be round,
Fuelling for weeks upon flapjacks and porridge,
And trawling through websites for specialist knowledge?
The men in white coats will be round!

And you haven’t stopped grinning for weeks, you know,
You haven’t stopped grinning for weeks,
Come back from runs aching, dog-tired and in pain,
And beaming – can’t wait to get out there again!
You haven’t stopped grinning for weeks!

And you’ll never convince me it’s right, you know
You’ll never convince me it’s right,
Though you’ve never been happier, healthier, cheery,
And joyful of mind, though your body is weary?
You’ll never convince me it’s right

How hard can it actually be, besides?
How hard can it actually be?
To run a few hills, bit of tempo, a sprint?
Then lunch on a smoothie, a few squares of Lindt?
How hard can it actually be?

You’re leaving me no other choice, you know
You’re leaving me no other choice,
You, with your positive Yes-I-Can thoughts,
With your stresses compressed by your socks and your shorts,
You’re leaving me no other choice,

‘Cause I might just be tempted as well, you know ...
I might just be tempted as well,
To feel just for once that adrenalin blast
After ultra miles run and a finish line passed,
I might just be tempted as well.

Psst!

I think I’m a little bit nuts, you know
I think I’m a little bit nuts
Stepped out of the zone, left the comfort behind,
And the magic appeared! Am I out of my mind?
The men in white coats may be bigger and stronger
But they won’t catch me up because I can run longer!
I did it, I tried it, crossed over the line
First ultra, one hundred k run and I’m fine!
So ditch the ‘too old’ or ‘unfit’ or ‘too slow’,
If ultra’s a dream, then just get up and go
‘Cause it’s never too late to be nuts, you know,
Get out there and give it a go!

Tuesday, June 26, 2012

Monsieur Maladroit au Mont Sutton

Mr. Clumsy at Mount Sutton (English here)



En octobre 2011, ce maladroit est allé au Mont Orford et a fait de la course en sentier ‘Extrême’. Cliquez ici pour les détails. C’était une randonnée de 20 km dans l’eau, la bouette, des racines, des rochers et un peu de sentiers. J’ai tombé tellement de fois que j’avais besoin de marcher toute la maudite course ou brisé tous les os dans mon corps.   D’une manière ou d’une autre, j’ai réussi à terminer en 4 heures et 40 minutes… 10 minutes après que la ligne d’arrivée soit fermée.  On aurait cru que j’aurai appris ma leçon?  NAN… Je crois que Einstein a défini la folie comme ‘"Faire la même chose maintes et maintes fois et espérer des résultats différents", et bien je suis allé l’évènement jumèle de la course en sentier ‘Extrême’ au Mont Sutton le 2 juin 2012. J’ai bel et bien eu des résultats différents… mais mon épouse me pense toujours complètement dingue.


On avait des conditions ‘idéales’ pour la course en sentier. Il a plu toute la nuit avant la course et les sentiers étaient pleins de bouettes. Durant la course elle-même par contre, on a eu du temps nuageux mais presque pas de pluie jusqu’à ce que la course soit fini. À la ligne de départ c’était venteux mais dès qu’on est rentré dans les bois… aucun vent non plus.


Donc, j’étais à la ligne de départ avec 200 autres maladies et quelques autres amis mentors du groupe Étudiants dans la course (EDLC). Comme Orford, nous étions tous ensemble au début de la course, mais après 5 minutes dans les sentiers, les bois les ont tous mangés.


Juste avant d’entrer dans les bois un beau coup de vent à fait envoler ma casquette et je fus obliger à rebrousser chemin pour la chercher. Cette manœuvre m’a séparé de mon groupe d’amis et j’étais déjà presque rendu à la fin du peloton.  Dès que j’ai rentré dans le bois, j’ai commencé à grimper. Une belle ascension de 450 mètres sur 3 km. Un autre changement que j’ai fait pour cette course fus l’achat d’espadrille de sentiers (Asics Gel-Trabucco). Ces patentes sont fantastiques! Je ne glissais pas dans la bouette et je ne glissais pas non plus sur les rochers. En grimpant, je ne courrais pas mais en montant tranquillement je me sentais super bien. Quand je me suis présenté à la première descente, j’étais parti! Je fais faisais un bon zig-zag dans les sentiers à toute allure avec un gros sourire. ‘Je suis… UN COUREUR DE SENTIERS’ fus mon mantra. J’avais la tête tellement enflé que je n’ai pas vu un des millions de racines que quelqu’un a mis délibérément dans les sentiers. J’ai donc été projeté en bas d’une butte tombant sur des roches, racines et de la bouette. En tombant, j’ai essayé de me ralentir, mais la seule chose que j’ai réussi à faire fut de déboetter mon épaule. J’ai ensuite rouler directement sur ma jambe droite et j’ai tout graffigner de la mi fémur jusqu'à la mi-tibia. En bas de la butte, je gueulais de beaux jurons en étant couché sur mon dos.

J’ai premièrement déboetter mon épaule quand j’avais 16 ans et dans les dernières 30 années, mon épaule est sorti… et rentrer une vingtaine de fois. J’ai pris quelque minutes pour placer mon bras dans la bonne position et ‘pop’ le tout est rentré en place. Après quelques cris et jurons de plus, j’ai expliqué aux coureurs derrières moi ce qui s’est passé. Je me mis débout sans trop branler pour prouver que j’étais fonctionnel. C’est alors qu’on me montra ma jambe de bouette et  sang. Tel que vœux le destin, je tomba pas trop loin d’un des technicien de premier soins sur le parcours. Donc pendant qu’il nettoyait ma jambe pour un bon 10 minutes, je m’essayais par terre regardant les derniers coureurs de la course me dépasser. Pour la première fois durant la course, je regarda ma montre que j’avais accroché à la courroie de mon sac d’hydratation. (5 km, 1 heure d’écoulé)

Deux autres gars m’ont parlé pendant qu’on nettoyait ma jambe. Ils m’expliquaient qu’ils fermaient le sentier après le croisement où le 10 km allait à droite et le 20 km à gauche. Ils expliquaient que dans 1.5 km je pouvais me diriger vers le chalet ou je pouvais continuer. Assis là, à attendre, j’avais pris ma décision; je retournais au chalet. J’allais me briser les os si je continuais.

Après que je fus tout nettoyer et raccommodé, j’ai commencé à courir lentement jusqu’au croisement en gardant mon bras droit replier contre mon corps. J’étais très surpris parce qu’il n’avait plus aucune douleur dans mon épaule et cou. Je me suis mis à penser à propos d’adrénaline et l’instinct de combat ou de fuite et j’ai conclu que j’allais avoir beaucoup de douleur après que l’adrénaline aura quitter mon corps. Le sentier était très beau. De belles côtes douces et roulant en douceur et les deux gars mentionnaient comment que le pire était fait.  Je n’allais pas vite ou top lent et j’avais conclu que le seul dommage à ma jambe fut l’éraflure. Je n’avais pas tiré de muscles et mes jambes étaient en parfaites état.

Je n’avais aucune idée ce qui m’a possédé, mais aussitôt que j’ai vu la pancarte au croisement des sentiers du 10 et 20 km, je me suis tourné et j’ai remercié les gars pour avoir couru avec moi et j’ai décollé à gauche dans le sentier du 20 km. La seule pensée que j’ai eu à ce moment était que si le sentier ne me tuait pas, mon épouse allait sûrement le faire.

Il y a quelque chose de libérant en savant que tu es en dernière place. Le repos que j’avais eu pendant qu’on me raccommodait avait enlevé toute douleur que j’avais eu de la montée de 450 mètres. J’avais une belle cadence en montant et descendant les collines et je me sentais super bien. Je ne me sentais pas précipité. Je ne me sentais pas stressé. J’allais seulement pour une petite promenade dans les montagnes. Quelques fois, en descendant  les pentes inclinées  sur mon cul, je questionnais ma décision de continuer mais en général, je souriais tout le long.

J’ai souri même plus quand j’ai rencontré d’autres coureurs et que j’ai réussi à les dépasser. J’ai réussi à dépasser 6 coureurs (et coureuses) mais la dernière fille que j’ai dépassé a eu un regain d’énergie et à réussi à me dépasser à pleine vitesse. Cette incident m’a rappelé de rester humble.
Après 16 km, il y avait FINALEMENT une région en descente SANS 5 millions de racines placé de façon délibéré dans mon chemin. J’ai donc augmenté ma cadence un peu. À peu près 30 minutes plus tard, j’ai vu et entendu la ligne d’arrivée.

Bosselé et battu, j’ai traversé la ligne d’arrivée à 4:10 :37; un beau 20 minutes avant qu’il ferme la ligne d’arrivée!! J’ai appris plus tard que j’avais terminé seulement 10 minutes après mes copains mentors d’EDLC.




182 dingues ont terminés cette ‘randonnée’ de 20 km dans les montagnes et sentiers du Mont Sutton. Il y a eu aussi presque 500 autres dingues qui ont complétés les épreuves de 5 et 10 km.
J’essaye aujourd’hui de trouver une morale à mon aventure de cinglé et la seule chose qui me vient à l’esprit c’est que j’adore la course en sentiers… mais la course en sentiers EXTÊME c’est juste une relation que j’aime à détester.