En octobre 2011, ce maladroit est allé au Mont Orford et a fait de la course en sentier ‘Extrême’. Cliquez ici pour les détails. C’était une randonnée de 20 km dans l’eau, la bouette, des racines, des rochers et un peu de sentiers. J’ai tombé tellement de fois que j’avais besoin de marcher toute la maudite course ou brisé tous les os dans mon corps. D’une manière ou d’une autre, j’ai réussi à terminer en 4 heures et 40 minutes… 10 minutes après que la ligne d’arrivée soit fermée. On aurait cru que j’aurai appris ma leçon? NAN… Je crois que Einstein a défini la folie comme ‘"Faire la même chose maintes et maintes fois et espérer des résultats différents", et bien je suis allé l’évènement jumèle de la course en sentier ‘Extrême’ au Mont Sutton le 2 juin 2012. J’ai bel et bien eu des résultats différents… mais mon épouse me pense toujours complètement dingue.
On avait des conditions ‘idéales’ pour la course en sentier.
Il a plu toute la nuit avant la course et les sentiers étaient pleins de
bouettes. Durant la course elle-même par contre, on a eu du temps nuageux mais
presque pas de pluie jusqu’à ce que la course soit fini. À la ligne de départ c’était
venteux mais dès qu’on est rentré dans les bois… aucun vent non plus.
Donc, j’étais à la ligne de départ avec 200 autres maladies et
quelques autres amis mentors du groupe Étudiants
dans la course (EDLC). Comme Orford, nous étions tous ensemble au début de
la course, mais après 5 minutes dans les sentiers, les bois les ont tous
mangés.
Juste avant d’entrer dans les bois un beau coup de vent à
fait envoler ma casquette et je fus obliger à rebrousser chemin pour la
chercher. Cette manœuvre m’a séparé de mon groupe d’amis et j’étais déjà presque
rendu à la fin du peloton. Dès que j’ai
rentré dans le bois, j’ai commencé à grimper. Une belle ascension de 450 mètres
sur 3 km. Un autre changement que j’ai fait pour cette course fus l’achat d’espadrille
de sentiers (Asics Gel-Trabucco). Ces patentes sont fantastiques! Je ne
glissais pas dans la bouette et je ne glissais pas non plus sur les rochers. En
grimpant, je ne courrais pas mais en montant tranquillement je me sentais super
bien. Quand je me suis présenté à la première descente, j’étais parti! Je fais
faisais un bon zig-zag dans les sentiers à toute allure avec un gros sourire. ‘Je
suis… UN COUREUR DE SENTIERS’ fus mon mantra. J’avais la tête tellement enflé
que je n’ai pas vu un des millions de racines que quelqu’un a mis délibérément
dans les sentiers. J’ai donc été projeté en bas d’une butte tombant sur des roches,
racines et de la bouette. En tombant, j’ai essayé de me ralentir, mais la seule
chose que j’ai réussi à faire fut de déboetter mon épaule. J’ai ensuite rouler
directement sur ma jambe droite et j’ai tout graffigner de la mi fémur jusqu'à la
mi-tibia. En bas de la butte, je gueulais de beaux jurons en étant couché sur
mon dos.
J’ai premièrement déboetter mon épaule quand j’avais 16 ans et dans les dernières 30 années, mon épaule est sorti… et rentrer une vingtaine de fois. J’ai pris quelque minutes pour placer mon bras dans la bonne position et ‘pop’ le tout est rentré en place. Après quelques cris et jurons de plus, j’ai expliqué aux coureurs derrières moi ce qui s’est passé. Je me mis débout sans trop branler pour prouver que j’étais fonctionnel. C’est alors qu’on me montra ma jambe de bouette et sang. Tel que vœux le destin, je tomba pas trop loin d’un des technicien de premier soins sur le parcours. Donc pendant qu’il nettoyait ma jambe pour un bon 10 minutes, je m’essayais par terre regardant les derniers coureurs de la course me dépasser. Pour la première fois durant la course, je regarda ma montre que j’avais accroché à la courroie de mon sac d’hydratation. (5 km, 1 heure d’écoulé)
Deux autres gars m’ont parlé pendant qu’on nettoyait ma
jambe. Ils m’expliquaient qu’ils fermaient le sentier après le croisement où le
10 km allait à droite et le 20 km à gauche. Ils expliquaient que dans 1.5 km je
pouvais me diriger vers le chalet ou je pouvais continuer. Assis là, à attendre,
j’avais pris ma décision; je retournais au chalet. J’allais me briser les os si
je continuais.
Après que je fus tout nettoyer et raccommodé, j’ai commencé
à courir lentement jusqu’au croisement en gardant mon bras droit replier contre
mon corps. J’étais très surpris parce qu’il n’avait plus aucune douleur dans
mon épaule et cou. Je me suis mis à penser à propos d’adrénaline et l’instinct
de combat ou de fuite et j’ai conclu que j’allais avoir beaucoup de douleur
après que l’adrénaline aura quitter mon corps. Le sentier était très beau. De
belles côtes douces et roulant en douceur et les deux gars mentionnaient
comment que le pire était fait. Je n’allais
pas vite ou top lent et j’avais conclu que le seul dommage à ma jambe fut l’éraflure.
Je n’avais pas tiré de muscles et mes jambes étaient en parfaites état.
Je n’avais aucune idée ce qui m’a possédé, mais aussitôt que
j’ai vu la pancarte au croisement des sentiers du 10 et 20 km, je me suis
tourné et j’ai remercié les gars pour avoir couru avec moi et j’ai décollé à
gauche dans le sentier du 20 km. La seule pensée que j’ai eu à ce moment était
que si le sentier ne me tuait pas, mon épouse allait sûrement le faire.
Il y a quelque chose de libérant en savant que tu es en
dernière place. Le repos que j’avais eu pendant qu’on me raccommodait avait
enlevé toute douleur que j’avais eu de la montée de 450 mètres. J’avais une
belle cadence en montant et descendant les collines et je me sentais super
bien. Je ne me sentais pas précipité. Je ne me sentais pas stressé. J’allais seulement pour une petite
promenade dans les montagnes. Quelques fois, en descendant les pentes inclinées sur mon cul, je questionnais ma décision de
continuer mais en général, je souriais tout le long.
J’ai souri même plus quand j’ai rencontré d’autres coureurs et
que j’ai réussi à les dépasser. J’ai réussi à dépasser 6 coureurs (et
coureuses) mais la dernière fille que j’ai dépassé a eu un regain d’énergie et
à réussi à me dépasser à pleine vitesse. Cette incident m’a rappelé de rester
humble.
Après 16 km, il y avait FINALEMENT une région en descente
SANS 5 millions de racines placé de façon délibéré dans mon chemin. J’ai donc augmenté
ma cadence un peu. À peu près 30 minutes plus tard, j’ai vu et entendu la ligne
d’arrivée.
Bosselé et battu, j’ai traversé la ligne d’arrivée à 4:10 :37;
un beau 20 minutes avant qu’il ferme la ligne d’arrivée!! J’ai appris plus tard
que j’avais terminé seulement 10 minutes après mes copains mentors d’EDLC.
182 dingues ont terminés cette ‘randonnée’ de 20 km dans les
montagnes et sentiers du Mont Sutton. Il y a eu aussi presque 500 autres
dingues qui ont complétés les épreuves de 5 et 10 km.
J’essaye aujourd’hui de trouver une morale à mon aventure de
cinglé et la seule chose qui me vient à l’esprit c’est que j’adore la course en
sentiers… mais la course en sentiers EXTÊME c’est juste une relation que j’aime
à détester.