EDLC - Year 2 (English here)
En 2010, je suis devenu un mentor pour Étudiants dans la course. Après avoir couru avec le premier groupe et compléter le Marathon de Montréal en 2011, j'ai décidé une fois de plus faire partie de cette grande expérience.
En 2010, je suis devenu un mentor pour Étudiants dans la course. Après avoir couru avec le premier groupe et compléter le Marathon de Montréal en 2011, j'ai décidé une fois de plus faire partie de cette grande expérience.
Octobre
2011, 31 élèves âgés de 15 à 17 et 31 mentors ont commencé à s'entraîner. Nous
avons commencé avec un "énorme" 20 minutes sans s'arrêter trois fois
par semaine puis, lentement mais sûrement, nous avons commencé à accumuler des
kilomètres. Alors que nous nous entraînions encore de 3-4 fois par semaine,
nous avons réussi deux courses de 5 km, trois 10 km, une course de 20 km et une
course de 21,1 km, le demi-marathon et bien sûr l'objectif final, le Marathon
de Montréal le 23 Septembre 2012.
L'année
dernière durant le marathon, j’ai cassé et j’ai dû marcher pendant environ 10
minutes au 36ième kilomètre. Je ne voulais pas que cela se produise cette
année, alors je suis entrainé même plus fort pour être certain que j'étais
prêt. J'étais beaucoup plus confiant que l'an dernier, mais la semaine avant le
marathon des doutes commençaient à se mettre dans ma tête. Non seulement
j'étais dans un groupe plus vite que l'an dernier, mais je courais tout seul
avec mon jeune et je n'avais pas de ‘’backup’’ comme l'année dernière. Le parcours
du marathon était différent. Ai-je fais assez? Allais-je cassé de nouveau? Est-ce
que la météo allait être chaud comme en 2011?
Enfin, arriva
le dimanche matin. Comme d'habitude, je n'avais pas beaucoup dormi. À 2:00 mes
yeux s’étaient ouverts en raison des ‘’joies’’ de l'hydratation de la veille de
la course. Pendant le trajet de mon lit à la salle de bain, je me suis rendu
compte que c'est aujourd'hui le jour du marathon ... l'adrénaline se précipita
à travers mon corps et toutes pensées de se rendormir furent rapidement
écartées de la réalité. Une bonne chose de se lever tôt, c'est que j'ai eu
beaucoup de temps pour manger mes 4 portions de gruau, des toasts et des dates,
et bien sûr… DU CAFÉ.
Enfin, il
était temps de rejoindre les jeunes au Centre Pierre Charbonneau. Nous avions
deux bus qui allaient nous emmener à la ligne de départ.
Avec une
température de 12 ° C et un ciel ensoleillé, je croyais que nous avions la
météo la plus parfaite que nous pourrions l'imaginer. Les jeunes regardaient d'un
air drôle nous les mentors quand nous sommes arrivés portant nos sacs à
ordures, mais quand nous sommes finalement arrivés au pont, ils étaient très
jaloux lorsqu'ils frissonnaient au vent.
Nous avons
été garochés dans le corral 16e donc au lieu de partir à 8h30, ce n'est pas
avant 9h10 que nous avons enfin eu notre départ.
Certaines
personnes n'aiment pas la première partie des 10 km du parcours à Montréal
parce qu'il n'y a pas beaucoup de gens nous encourager. Par contre, moi je L’ADORE.
En raison de ‘’problèmes d'hydratation’’, de nombreux coureurs ont besoin buissons
et pas trop de monde dans les alentours et c'est exactement ce que nous
obtenons au cours des 10 premiers kilomètres. C'est le Marathon Rock & Roll
donc on avait de la musique tous les 3 km, de sorte que l’on dansait autant que
l’on courait cette première partie.
Il n'a pas
fallu longtemps pour notre groupe de 40 jeunes et mentors se divise en petits
groupes et ensuite des groupes individuelles. Coureurs plus rapides / lentes
étaient la première cause de ceci, mais les crampes, les pauses salle de bains,
les problèmes avec les espadrilles et les vêtements n'étaient qu'une petite
partie des choses qui vont mal avec un grand groupe lors d'un marathon. Mon jeune
Olivier et moi nous nous sommes accrochés à Stéphane (le mentor) et Steven (le
jeune) Nous avions aussi également parmi nous Pablo. Pablo faisait partie du
premier groupe d’EDLC en 2009/2010. Il est ensuite revenu avec chaque nouveau
groupe. La dépendance des marathons est évidemment une des mauvaises habitudes
qu’on lui a transmises. Notre groupe est resté ensemble du début à la fin.
Nous
n'avions aucun problème avec les collines au cours des premier 30 kilomètres. Les
entraînements que nous avons fait au Mont-Royal le jeudi et le demi-marathon de
Mont-Tremblant, nous a très bien préparé pour cet événement.
À environ 25
km, au parc Laurier, est l'endroit où j'ai retrouvé mon fils. J'avais laissé avec
lui des oranges et il avait obtenu des bananes pour nous aussi. Je me sentais
comme si j'avais passé la plupart du marathon à manger des oranges. Les oranges
étaient notre choix lors de de longues sorties et çà très bien fonctionné de
sorte que j'espérais éviter le mur en me gavant d’oranges durant la course.
Pour les 27
premiers kilomètres, selon mon Garmin, nous avons gardé un rythme moyen de 6:25
au kilomètre. C'est exactement ce qu’Olivier et moi avions prévu. Notre objectif
était bien sûr de le terminer, mais nous avons eu un petit objectif de réussir sous la barre des 4 heures et 30 minutes et l'objectif semblait plausible. En allant
au nord du parc Laurier, Olivier et moi avons commencé à prendre de l'avance
sur Stéphane et Steven. Ils ralentissaient, alors que nous gardions toujours
notre rythme. Je me suis retourné et lui a demandé qu'est-ce qu’il voulait
faire? Il m'a regardé comme si je lui avais demandé: ‘’Allez-vous continuer à
respirer?’’ Il m'a dit qu’on restait avec notre groupe jusqu'à la fin.
Nous avons donc
commencé à marcher un peu plus longtemps dans les points d'eau. Notre objectif était
de simplement continuer à courir jusqu’à la prochaine station d’eau. Même en
marchant les points d'eau durant la partie la plus difficile du marathon, les
10 derniers kilomètres, nous avons maintenu une moyenne de 07:00 min par km.
Au cours des
48 semaines d’entrainement avec ces 20 jeunes, j'ai tout entendu.
Je suis
fatigué...
J'ai faim...
Je n'ai pas
mangé beaucoup aujourd'hui...
Je n'ai pas
beaucoup dormi la nuit dernière...
Ma jambe/genou/pied/estomac/etc.
fait mal...
Même en
ralentissant, même quand nous marchions, même quand ça faisait mal quand on commençait
à courir à nouveau, je n'ai jamais entendu une seule plainte. J'ai vu ce qu'ils sentaient sur leurs visages, mais je ne les ai jamais entendus se plaindre
une seule fois. Ils avaient des grimaces au visage et disaient ‘’Je suis correct’’
et ils continuaient. Même quand ils reconnaissaient une certaine douleur, ils
disaient ‘’Ouais ... *quelque chose* fait mal, mais ‘chu correct."
Alors que
nous terminions notre dernier 10 km, les premiers de nos jeunes commençaient à
traverser la ligne d'arrivée. Nos deux premiers ont terminé le marathon en 3
heures 46 minutes.
Lentement
mais sûrement plus ont commencé à arriver. Enfin, comme nous avons atteint la
barre des 40 km, quelque chose a poigné Steven… et pour la dernière partie de
la course, nous volions comme des oiseaux, en passant tout ce qui bouge. Nous
avons gardé une moyenne de 5:30 par kilomètre pour cette dernière partie. Je
vous jure, si le marathon était de 42,3 km je me serais évanoui à essayer de
suivre ces démons de la vitesse. J'ai aussi eu une grande surprise de voir
Mouhamadou, mon jeune de l'année dernière, qui nous a rejoint et a terminé la dernière
partie de la course avec nous. Nous
avons finalement réussi à franchir la ligne d'arrivée en 4 heures et 44
minutes. Il semblait que mes niveaux de glycogène étaient très bien parce que
le fameux ‘’mur’’ ne s’est même pas manifester pour moi. On dirait que les
oranges vont continuer à faire partie de ma routine pour le marathon.
Encore d'autres
groupes ont traversé la ligne d'arrivée. Chaque mentor et chaque jeune rempli
d'émotions telle que ces photos ne montrent qu'un petit échantillon de ce que
c'était que d'être là.
Des vingt jeunes
qui a commencé le marathon, TOUS ont franchi la ligne d'arrivée. Les deux
derniers, même avec les routes ré-ouvertes à la circulation, même avec la ligne
d'arrivée fermé ils sont arrivé après 7 heures et 18 minutes.
Il s'agit de
la troisième année d'existence d’EDLC et chacun de ces 51 jeunes qui en se sont
rendu à la ligne de départ ont franchi la ligne d'arrivée. J'ai du mal à
imaginer que ce sont les mêmes jeunes que nous avons commencé à courir 20
minutes par jour, trois fois par semaine. Les premières fois, certains d'entre
eux ne pouvaient même pas terminer 20 minutes sans s'arrêter maintenant ils ont
terminé un marathon.
Courir un
marathon est une chose, courir un marathon avec ces jeunes est tout une autre
chose. Si vous pensez que vous avez beaucoup d'émotions en traversant la ligne
d'arrivée, ce n'est rien en comparaison ce que l'on éprouve en voyant ces jeunes
se battre avec tout ce qu'ils ont pendant le marathon et enfin franchir la
ligne d'arrivée complètement vidé physiquement et émotionnellement et puis ...
voir leurs visages changer et refléter le succès de ce qu'ils viennent de
réaliser.
Je suis déjà
inscrit et prêt à commencer avec un autre groupe. À la fin octobre, on
recommence avec un autre groupe de jeunes avec cette course folle que nous
appelons le marathon.